La Fringale se met au vert !

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Josie Côté et Martine Lavoie, les copropriétaires du restaurant La Fringale depuis maintenant 6 années.

Une histoire de famille commencée il y a près de 40 années !

« Matante Henriette a ouvert le restaurant en 1982, après avoir racheté la boutique de monsieur Guy Gagné. Elle l’a eu pendant 13 ans. Ensuite, c’est mon frère Éric qui a fait rouler la place durant 20 ans ! Au départ, c’était juste un petit casse-croûte avec de la nourriture à emporter. Tranquillement, Henriette, qui vit toujours à côté du restaurant, a mis 4 tables, puis 10. Actuellement, avec l’extérieur, on a un peu plus de 70 places assises », m’explique Josie Côté, copropriétaire avec Martine Lavoie du restaurant La Fringale depuis maintenant 6 années.

Photo prise dans les années 90. Collection Dany Thibeault.

La Fringale a grandi en même temps que le tourisme qui s’est développé avec le Mont-Édouard, puis autour du fjord du Saguenay. La majorité de sa clientèle est cependant locale. Avec un village qui bannit les sacs de plastique, un tourisme qui vient pour la beauté des paysages et s’attend donc à ce que l’on y fasse attention, La Fringale a décidé de suivre la vague et de retirer tout ce qui n’est pas biodégradable dans son entreprise. « Tout le styromousse a disparu, on est soit dans le compostable ou le biodégradable, on récupère nos graisses, et on a bien hâte d’avoir le bac brun pour les matières organiques, ajoute Josie. Certains clients, avec leurs observations, nous ont également poussé à faire le pas, même si les nouveaux contenants coûtent parfois deux plus chers. En tout, on aura entre 15 000 et 20 000 $ par année de dépenses supplémentaires. C’est beaucoup mais je me dis que plus les gens vont en acheter, et plus les prix vont baisser … même si je ne comprends pas pourquoi, vu qu’on est voués à être plus verts, les prix sont si élevés ! »

La Fringale est aussi très fière de s’approvisionner pratiquement uniquement auprès d’entreprises locales : « Tout notre fromage vient de la Fromagerie Boivin, c’est tout de même pas loin de 40 000 $ par année ! Les œufs, c’est la Laiterie La Baie qui nous les fournit. Toutes nos viandes hachées et viandes froides viennent de chez Patrick au Bonichoix, les viandes de smoke meat, le pain de ménage et les desserts sont faits chez Amyro, enfin, les patates viennent du rang St-Étienne à Petit-Saguenay ! »

Le restaurant La Fringale, qui embauche 10 personnes au cours de l’été, a finalisé ses changements juste avant de fermer deux mois et demi en raison de la crise sanitaire. Mais depuis le retour au travail, les deux propriétaires sont très satisfaites de l’achalandage qui reste sensiblement le même que l’année dernière à la même période. « Les québécois recommencent à voyager dans la Province et sont très respectueux des mesures sanitaires. », conclut Josie Côté en souhaitant qu’à leur tour, les grosses entreprises comme celles qui leur fournissent les sachets de ketchup ou de mayonnaise, fassent le pas vers des produits écolo.